« Père, garde mes disciples unis dans ton nom ! »

10 mai 2024

L’évangile nous fournit un bref extrait de ce que l’on appelle « la prière sacerdotale » : le Christ, grand prêtre, prie son père de maintenir la cohésion entre les membres si divers de la première communauté.

Entre nous, il y a de quoi !

Entre le jeunot, Jean, admiratif de Jésus, le Thomas, qui ne croit que ce qu’il voit (un scientifique, biologiste avant l’heure), le Pierre (Képhas), pas si roc que ça, les fils de Zébédée, Jacques et Jean, plutôt arrivistes (ils cherchent à se placer au Ciel. En tous cas, la mama le tente pour eux), Judas Iscarioth qui trahira pour du fric, en voilà six, de la garde rapprochée, et ça n’est pas de la crème !

On comprend la prière de Jésus… Il y a de quoi s’inquiéter ou avoir la pensée d’abandonner le navire…

 

L’unité est fragile, prête à s’éparpiller dans l’adversité, les oppositions, …

Le père MASSON, un spiritain, curé de Lambaréné, en son temps, en parlant des piroguiers de l’Ogooué, grand fleuve de l’Afrique de l’Ouest, au même titre que le Congo, nous disait :

«  Les piroguiers Okandé ou Adouma plongent ensemble leur pagaie dans l’eau et, du plat de la pagaie prennent appui sur l’eau, tirent franchement, et la pirogue avance, remonte le fleuve, franchit les rapides…
Mais ajoutait-il, il y a aussi ceux qui plongent la pagaie, mais en fait, ne font que la mouiller...
 »

Belle image de l’unité qui… nous fait avancer ensemble, franchement !

Mais, plus que s’unir afin de fournir une force nécessaire et surement utile, il s’agit de s’unir pour former la Communauté qui se reçoit du Christ et témoigne de Lui, de la Bonne Nouvelle, bonne comme du miel, parce que nous en vivons et en tirons une joie profonde qui permet de passer, serein, au travers des difficultés et de conserver la flamme de l’espérance allumée.